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giovedì 29 agosto 2013

Centrafrique: apeurés, des milliers de civils se réfugient dans un aéroport

Le Monde Afrique
La fuite de milliers de civils réfugiés à l'aéroport international de Bangui, capitale de la République centrafricaine, après une attaque des rebelles, ne vient que confirmer un rapport de l'ONU publié il y a deux semaines sur l'étendue des exactions menées depuis mars par la junte militaire.

Les habitants d'un quartier proche de l'aéroport de M'poko ont commencé à fuirleur habitation mardi soir lorsque les rebelles ont tiré des coups de feu. Ils ont trouvé refuge à l'aéroport, provoquant une perturbation du trafic aérien et empêchant certains appareils d'atterrir. "Ils sont venus parce qu'ils avaient peur", a indiqué un responsable de maintien de la paix.

La République centrafricaine s'enfonce peu à peu dans le chaos depuis que les insurgés ont investi Bangui il y six mois, renversant le président François Bozizé et provoquant une vague de violences que le nouveau dirigeant du pays, Michel Djotodia, ne parvient pas à endiguer.

La Séléka, organisation regroupant cinq mouvements d'insurgés que Djotodia dirigeait autrefois, procède à des attaques régulières contre des villages et des quartiers de Bangui au motif de chercher des caches d'armes et des partisans de Bozizé.

LA SITUATION HUMANITAIRE SE DÉTERIORE
Dans son rapport, l'ONU fustige "l'impunité dont bénéficient largement les responsables de violences" et déplore "l'absence d'autorité judiciaire en dehors de Bangui". Environ 1,6 million de personnes ont un besoin urgent d'assistance et plus de 12 000 enfants souffrent déjà de "malnutrition aiguë". La crise a déplacé 206 000 personnes dans le pays et en a fait fuir 60 000 autres dans les pays voisins, dont 41 000 en République démocratique du Congo. Selon les organisations humanitaires, les rebelles sont responsables de pillages, d'actes de torture et d'exécutions sommaires.

Le président français, François Hollande, a appelé mardi 27 août le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Union africaine à intervenir afin de stabiliser la situation dans le pays. Il recommande au Conseil de "soutenir pleinement" la nouvelle Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), une force de 3 600 hommes chargée d'aider le gouvernement centrafricain à sécuriser son territoire.

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