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lunedì 2 dicembre 2013

France : évacuation du campement rom de Saint-Ouen. Une politique cruelle

Amnesty International
Le matin du 27 novembre, l’un des plus grands campements roms de France a été évacué à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. La grande majorité des occupants se retrouvent aujourd’hui à la rue. L’expulsion a anéanti tout le processus de scolarisation et d’accès aux soins mis en place auprès des familles.
Des familles sans abri
Les habitants d’un quartier informel de Saint-Ouen (en Seine-Saint-Denis), décrit par les médias comme l’un des campements roms les plus importants de France – on estime que 800 personnes y vivaient à un moment donné –, ont été expulsés de force le matin du mercredi 27 novembre 2013.

Selon les médias, environ 70 mineurs figuraient parmi les quelque 250 personnes évacuées. La grande majorité des résidents expulsés se sont retrouvés à la rue, sans nulle part où vivre, par une température de 7°C qui annonce le début de l’hiver.
Une expulsion illégale

Amnesty International déplore que les autorités françaises – à l'échelon national et local – continuent à bafouer le droit international relatif aux droits humains en procédant à des expulsions forcées de ce type.

L’expulsion de Saint-Ouen a été effectuée à la suite d’une décision rendue par le tribunal de grande instance de Bobigny le 2 octobre 2013. Le tribunal s’est prononcé à la demande des propriétaires des parcelles occupées, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et Réseau ferré de France (RFF), qui demandaient la restitution de ces terrains, et du maire de Saint-Ouen, qui affirmait que les habitations situées sur ou à proximité des rails de chemins de fer posaient un véritable risque de sécurité.

Cette expulsion a été exécutée en dépit des orientations données aux préfets dans la circulaire interministérielle du 26 août 2012, qui les encouragent à mettre en place des mesures d’accompagnement des familles en vue d’une insertion.

Aujourd’hui ces dizaines de familles se retrouvent sans domicile, exposées à des conditions climatiques difficiles et privées de suivi médical et scolaire.
Une politique qui doit cesser
L’expulsion forcée du campement de Saint-Ouen démontre une fois de plus que la circulaire interministérielle publiée il y a un an est insuffisante pour protéger les Roms migrants contre les expulsions forcées.

Amnesty International renouvelle son appel au gouvernement français à prendre des mesures explicites et contraignantes contre cette pratique qui enfreint ses engagements internationaux en matière de droits humains.

Il est primordial d’interdire tout recours aux expulsions forcées car :
Elles sont illégales au regard des normes du droit européen et international.
Elles aggravent les conditions de vie des personnes et les condamnent à l’errance.
Elles entraînent des ruptures de parcours scolaire et de parcours de soin.
Elles sont traumatisantes pour les enfants notamment.Elles mettent en échec tout processus d’intégration.
Elles sont contraires à la dignité humaine.

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